« J’ai installé une salle de traite 2x32 pour 80 vaches »
Dans le Morbihan, Ludovic Guillory trait ses 80 vaches dans une salle de traite de 64 places en simple équipement, réduisant la durée de la traite à 30 minutes.
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« Durant les mois suivant l’agrandissement, j’avais moins de vaches que de places en salle de traite », se souvient Ludovic, gérant de Laitz Go, à Kerfourne (Morbihan). Possédant un troupeau de 80 holsteins rouges, l’agriculteur a toujours eu une installation accueillant une grande partie du troupeau afin de réduire le temps de traite. Agrandie en 2017, la salle de traite est aujourd’hui une 2x32 en simple équipement. Elle accepte 80 % des vaches dès le début de la traite.
« La première partie date de 2011, explique Ludovic. À l’époque, il s’agissait d’une 2x12 en simple équipement GEA. Le constructeur était historique à la ferme et le suivi était bon, donc je suis resté chez eux. Le simple équipement se justifie par la longueur de la salle. Cela ne vaut pas le coup d’avoir un double équipement. » Au fil des années, Ludovic atteint la barre des 50 vaches en lactation, il trouve alors que l’astreinte de traite devient trop longue.
De plaisanterie à réalité
Il réfléchit alors à un agrandissement de la salle de traite dans le prolongement de l’existante. « Au départ, je voulais la doubler et donc passer à une 2x24. Le commercial qui était venu pour prendre les mesures m’a dit sur le ton de la plaisanterie que j’avais la place pour encore plus de postes. Je l’ai pris au mot et lui ai demandé un devis. Ce dernier n’avait pas une différence de prix excessive par rapport à mon idée initiale. Donc je suis parti sur la capacité maximale du bâtiment et j’ai ajouté 2x20 places pour arriver à 2x32. »
Pour cette nouvelle partie, Ludovic a choisi un copier-coller de l’existant, en installant les mêmes postes que ceux déjà en place. Ce sont donc 20 simples équipements GEA qui sont arrivés en 2017. Ils sont munis de fonctionnalités assez simples, dont le décrochage automatique. « Pour notre troupeau, le litrage instantané n’est pas indispensable. Avec la traite par l'arrière, je vois bien la mamelle et je connais mes vaches. Si la traite n’est pas terminée au décrochage, je le vois au posttrempage et évite de potentielles mammites. De plus, la laiterie vient chercher le lait tous les deux jours, donc j’ai des retours réguliers sur le taux de cellules. »
Branché au plafond
À la vue de cette salle de traite d’une longueur de 24 mètres, on se demande forcément comment se déroule une traite. D’autant qu’aucune table n’est présente au centre pour entreposer les différents liquides et outils, utiles à la traite. « Pour le nettoyage en entrée de salle de traite, je prends quelques lavettes humides dans ma main gauche, que j’utilise de la main droite. En étant au pâturage, les vaches sont relativement propres, donc j’utilise une lavette pour plusieurs vaches. Une fois la rangée nettoyée, je repars au début pour les brancher. Lorsque les 32 vaches se font traire, je peux commencer à nettoyer l’autre côté. Après quoi, la quasi-intégralité du premier côté a terminé de se faire traire et je branche alors le second côté. Ensuite, je pulvérise un liquide de posttrempage. »
À cet effet, Ludovic se saisit d’un tuyau bleu en ressort, muni d’une canne de pulvérisation. Ce système est présent tous les quatre postes et directement branché au plafond. « Avec, je vais projeter le liquide de posttrempage, préparé en continu à l’entrée du bâtiment et envoyé avec une pompe. Pour la désinfection si besoin, c’est le même système mais avec un tuyau orange et un embout venant s’emboîter à la griffe. Il va projeter un produit dans le manchon. »
Lorsque le posttrempage est terminé, l’éleveur évacue les vaches avec la sortie rapide. Ensuite, il rentre la vingtaine de laitières restantes et termine la traite. Nettoyage inclus, Ludovic aura mis 45 minutes pour terminer la traite.
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